Manille, la ville la plus moche du monde
Sur un forum de voyageur, un internaute facétieux a lancé dernièrement le concours de la ville la plus moche. Les Piche pensent avoir trouvé la championne : Manille. Son patrimoine architectural a été gommé à coup d’obus japonais et américains dans les années 40-45.
Quasiment plus rien ne subsiste du centre historique espagnol qui avait valu un temps à cette ville, le surnom de perle de l’Asie. Et lorsque ce ne sont pas les hommes qui s’en mêlent c’est la nature. La cathédrale a été détruite cinq fois par une succession de typhons et de tremblements de terre. Reconstruite cinq fois, elle a été mise à terre une sixième par la guerre et reconstruite à nouveau.
Le long des rues de cette ville immense s’alignent côte à côte, sans souci du contraste, les immeubles quelconques, les palaces, les bidonvilles, les terrains vagues, les luxueuses galeries commerciales et les excavations où des ouvriers plantent les racines d’immeubles de 40 étages.
Les Piche ont pu prendre un bol de soupe dans un boui-boui chinois surmonté d’habitations de fortune, puis, en changeant simplement de trottoir, entrer dans un Casino digne de Las Vegas. Là, des centaines de joueurs de black-jack, de poker, de roulette jetaient sur le tapis des piles de jetons représentant plusieurs mois (années?) de salaire moyen d’un Philippin.
En quelques centaines de mètres, Rose et Raoul sont passés d’un marché de fruits et légumes, de viandes et de poissons haut en couleur à un « Mall » où l’on trouve les marques mondiales du luxe. Un kilo de bananes à ½ euro ici, des tongues à 45 euros là !
A Manille, le crack boursier n’émeut pas grand monde. Les pauvres qui n’ont rien ne peuvent rien perdent, les riches qui ont tout, peuvent perdre tout ce qu’ils veulent.
La seule touche de fantaisie qui égaye les rues sont les jeepneys. Véhicules colorés, surchargés de chromes et d’inscriptions ils font office de taxis collectifs. Leurs propriétaires rivalisent de créativité afin que leur engin ne ressemble à aucun autre : ils y parviennent toujours, ce qui donne parfois des résultats hallucinants.
De façon générale, les Philippins que rencontrent les Piche depuis leur arrivée sont d’un commerce très agréable. Aimables, souriants, pas stressés.
On y noue rapidement des amitiés. Le temps que Rose achète une bouteille d’eau dans une boutique, Raoul, resté dehors, a attiré la sympathie d’une femme entre deux âges. Cette dernière lui a déclaré tout de go qu’elle l’attendait. La conversation s’est engagée, elle a proposé à Raoul de rencontrer une jeune amie à elle.
Qu’elles sont gentilles ces Philippines ! Misère de misère…
A bientôt
Cet article a été publié
le Lundi 12 janvier 2009 à 9:51 et est classé dans Philippines.
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