“Ne te prive pas d’être heureux”, Pablo Neruda
Valparaiso, 4 mars 2005
A Valparaiso, les Piche ont rendu visite à Pablo Neruda.
“La Sebastiana”, sa maison, offre depuis le bureau, le salon et le lit (!!) une vue panoramique sur la ville, sa baie et les navires au mouillage.
Une demeure de rêve pour amoureux de la mer et des voyages.
Claire (merci Claire !) a adressé aux Piche un poème de Pablo Neruda qui leur parle tellement que, depuis Valparaiso, ils souhaitent aujourd’hui le partager avec tous.
Le voici en français et en espagnol :
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant!
Risque-toi aujourd’hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement!
Ne te prive pas d’être heureux!
Pablo Neruda
Muere lentamente quien no viaja, quien no lee,
quien no oye música,
quien no encuentra gracia en sí mismo.
Muere lentamente
quien destruye su amor própio,
quien no se deja ayudar.
Muere lentamente
quien se transforma en esclavo del hábito
repitiendo todos los días los mismos trayectos,
quien no cambia de marca,
no se atreve a cambiar el color de su vestimenta
o bien no conversa con quien no conoce.
Muere lentamente
quien evita una pasión y su remolino de emociones,
justamente éstas que regresan el brillo a los ojos
y restauran los corazones destrozados.
Muere lentamente
quien no gira el volante cuando está infeliz con su trabajo, o su amor,
quien no arriesga lo cierto ni lo incierto para ir atrás de un sueño
quien no se permite, ni siquiera una vez en su vida,
huir de los consejos sensatos…
¡ Vive hoy !
¡ Arriesga hoy !
¡ Hazlo hoy !
¡ No te dejes morir lentamente !
¡ No te impidas ser feliz !