En voyage on rencontre toutes sortes de voyageurs
Copan, 25 février 2004
Au Panama, la route des Piche a croisé celle de “Jade”, un voilier sur lequel naviguent Béatrice, François, Laure (6ans) et Loïc (8ans). Ils sont partis de France voilà trois ans et ils n’ont pas l’intention d’arrêter de sitôt (salut “Jade”!).
Chez les navigateurs, l’unité de temps est l’année.
Pour eux, un “petit” voyage dure un ou deux ans. La “norme” est de plusieurs années, sans limite. Ainsi, à Colon, Rose et Raoul ont rencontré Robert et Béatrice en route depuis 8 ans et ils n’oublient pas Guy et Viviane à bord de “Nuage” depuis plus de 20 ans (salut “Nuage”!).
Pour la première fois, la route des Piche a croisé celle de voyageurs au long cours en camping car. Luc, Corinne, Marion (7 ans) et Thibault (8ans) après avoir quitté Dole ont parcouru les Etats-Unis et l’Amérique centrale et s’apprêtent à entamer le tour de l’Amérique du sud avant de sauter sur le continent asiatique. Un voyage de plusieurs années qui s’apparente à ceux des navigateurs (pour les suivre : http:\\ccarautourdumonde.free.fr). (Salut à vous quatre!).
Les Piche ont aperçu d’autres camping car américain, canadien et allemand aux trajets séduisants mais moins ambitieux. Ils se limitent en général aux continents nord et latino américains pour quelques mois.
Les voyageurs les plus physiques sont les cyclistes.
Les Piche en ont vu partout. Non qu’ils soient si nombreux mais aucun relief, aucun revêtement de route, aucun pays ne les rebute. Ils propulsent leurs vélos lourdement chargés de sacoches sous les soleils les plus crus, le long des routes les plus improbables. De tous les voyageurs ce sont eux qui reçoivent le meilleur accueil. Des frères de souffrance des populations locales ?
Rose et Raoul se souviennent de ce couple de canadiens rencontré à Bangkok qui arrivait de Hanoi après avoir traversé le Vietnam, le Cambodge et une partie de la Thaïlande.
Et que dire de l’ami de toujours, l’infatigable Jo, parti en son temps avec Christine pour rejoindre le Népal depuis Paris ! (salut Jo et Kiki!).
Les cyclistes voyagent en général de quelques mois à un an… et ne recommencent JAMAIS!
Courageux également, bien que moins physiques, les motards voyageant au long cours forment une espèce peu répandue. Ce matin, à Copan, au Honduras, les Piche en ont croisé trois, originaires de Suisse, sur deux BMW et une Triumph. Partis de la Terre de feu, au sud de l’Argentine, ils voyagent 4 à 6 semaines chaque année en remontant vers l’Alaska. Ils laissent leurs motos en cours de route et les retrouvent l’année suivante.
Un mode de voyage rare et singulier, exclusivement germanique, est le bus-hotel (également décliné dans une version camion-hôtel).
Ces engins spécialement conçus, super équipés, reçoivent 15 à 20 personnes en pension complète !! Celui que les Piche ont vu au Honduras effectuait une “croisière” d’un mois de Mexico à Mexico en passant par le Belize, le Guatemala et le Honduras (pour les curieux : www.rotel.de).
Reste la grande masse des voyageurs à pied. Ceux qui utilisent les services des tour-opérateurs se déplacent exclusivement en groupe, parfois en troupeau, pour peu de temps (une à deux semaines) et beaucoup d’argent, avec des moyens de transports qui leur sont exclusivement réservés. Ils suivent un programme strictement défini à l’avance.
A l’inverse, les voyageurs individuels n’emploient que des moyens de transport locaux et adaptent sans cesse leurs trajets.
Ils font volontiers leur, le précepte selon lequel “un voyageur ne se soucie pas de l’heure d’arrivée et n’a pas de programme arrêté”. La plupart sont sur la route pour plusieurs semaines, souvent plusieurs mois mais rarement plus d’une année (sauf à s’appeler Sophie, Chloé, Pierre ou Thierry… salut à vous tous!).
Beaucoup de voyageurs individuels sont des récidivistes qui, à force d’accumuler les périples au fil des ans connaissent presque la planète entière (salut à Martine, Etienne, Bruno, Sandrine, Keith, Dao et tous les autres !!).
Les voyageurs qui se déplacent dans des pays lointains pour leur travail forment une catégorie à part. Les Piche les rencontrent peu. Ils grappillent ici et là un jour ou deux, exceptionnellement une courte semaine pour découvrir rapidement un bout du pays dans lequel ils se trouvent et qui n’est le plus souvent qu’une extension de leur bureau.
Quant aux enfants, ils n’empêchent jamais ceux qui ont la fibre du voyage de céder à la tentation.
Rose et Raoul ont vu des parents qui voyageaient avec des bébés ou de jeunes enfants dans tout type de transports locaux (bus, trains, bateaux…) aussi bien qu’à vélo, en voilier ou en camping car.
Enfin, reste la multitude de ceux qui voyagent dans leur tête.
Ce sont souvent les mêmes que ceux qui viennent d’être d’énumérés… avant qu’ils n’achètent leur bicyclette, leur sac à dos, leur voilier, etc.
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